Shadoks

Un souvenir du Soixantenaire Maraudeur

En ce mois de mai 2012, le projet se concrétise. Notre Président a donné en primeur quelques informations lors du National qui vient de se dérouler à Vassivière. Pour celles et ceux qui veulent en savoir plus....!

 

 

Le Maraudeur CI se concrétise !

L'étude préliminaire effectuée par notre architecte, François Vivier, avait conclu qu'il était possible de réaliser un Maraudeur conforme aux dernières normes de sécurité (plus précisément à la norme ISO 12217 sur la stabilité et la flottabilité) imposées par la Directive Européenne sur les bateaux de Plaisance :
  • en intégrant bien sûr les impacts techniques imposés par la norme,
  • en répondant à sa jauge actuelle,
  • et en utilisant des techniques adaptées à la construction individuelle.

Le Conseil d’Administration de l'AS Maraudeur a donc décidé de donner une suite à la pré-étude et s'est chargé de préciser le cahier des charges du Maraudeur CI.

Cette réflexion lui a fait:

  • toucher du doigt la complexité de définir un bateau qui, quel qu'il soit, constitue toujours une démarche de COMPROMIS !
  • et par la même apprécier à leur juste valeur les choix et les solutions mises en œuvre par Jean-Jacques HERBULOT.

Il en est ressorti :

  • Que le CI aurait une coque rigoureusement identique à celle du « bois », dessin d'origine de J.J.H. y compris la tonture avec laquelle les plans ultérieurs avaient pris quelques libertés. Sont apparues clairement les différentes « dérives de forme » intervenues au cours du temps du fait des constructeurs successifs...

    mci_02_lignes_eau

  • Que les plans ont été ressaisis, à l'aide des outils informatiques modernes. Ceci a donné aux promoteurs du projet le plaisir de pouvoir admirer l'extraordinaire pureté de la coque. Vue en 3D sous tous les angles, c'est saisissant ! (les vues jointes ne procurent pas les sensations qu'offrent un logiciel 3D permettant de jouer avec les volumes en le faisant tourner dans l'espace).

    mci_01_vue_face

  • Que la coque serait en CP de 6 mm, le bouchain en 2 plis de CP de 3 mm reposant sur des lisses fixées à un ensemble de cloisons structurelles. L'emploi de l'époxy et la technique du "cousu-collé" permettront un travail simple, rapide et de qualité.

Le roof

L'étude de stabilité a montré la nécessité d'avoir du volume dans les hauts du bateau et en abord, pour faciliter la redressabilité du bateau couché sur l'eau, mât à l'horizontale. Ceci a conduit d'une part à un roof assez large, étant entendu que la circulation des équipiers se ferait en passant sur le roof, et d'autre part à la nécessité d'un volume fermé au niveau du cockpit.

  • Le positionnement de la cloison arrière de la cabine sera identique à celui des Spair et des Gallois, c'est à dire légèrement avancé par rapport à la version bois d'origine, au bénéfice de l'équilibre général des masses dans le bateau. Son inclinaison (20 °) est en revanche celle du plan d'origine pour permettre de faciliter l'entrée dans la cabine en l'absence de capot coulissant (ce qui ne veut pas dire qu'il n'y en aura pas, mais si il y en a un, il se devra de présenter une étanchéité minimale).
  • Sa forme et ses dimensions sont en cours de finalisation : démarche très importante, car le roof joue un rôle essentiel à la fois sur l'esthétique (point capital), le comportement du bateau retourné (contrainte réglementaire) et bien sûr l'habitabilité.

Le cockpit

Le cockpit sera très proche aussi de la version d'origine, mais il sera auto-videur, et le pontage arrière comportera une partie des volumes de flottabilité nécessaires au bateau.
  • Les flancs du cockpit sont asssez inclinés et descendent jusqu'au fond.
  • Les bancs de cockpit seront rapportés, constitués au choix du futur propriétaire de panneau de CP ou d'un savant assemblage de CP/Bois massif si le propriétaire le souhaite ! Dans ce dernier cas on peut leur donner un arrondi très confortable. Ils peuvent être inclinables. Dans tous les cas, l'équipage garde le choix de s'asseoir sur les bancs ou sur le plat-bord pour faire du rappel.
  • Les purs régatiers pourront même s'en passer pour s'asseoir directement en permanence sur le plat-bord.

Lest et dérive

  • Le lest d'origine en fonte et son support en bois seront remplacés par un aileron (mini quille) en contreplaqué marouflé époxy recevant sur l'avant du plomb (ou de la grenaille de plomb) immobilisé par de la résine.
  • Le bord d’attaque plus incliné, apparu au cours du temps pour faciliter la mise sur remorque du bateau, sera conservé .
  • La dérive aura un dispositif de verrouillage en position basse, indispensable pour redresser le bateau si ce dernier, poussé au delà de ses limites, venait à chavirer. Ce pourrait être un simple bout parallèle au bout de relevage.

En bilan :

  • Le CI sera léger et raide avant tout, donc ce sera forcément un bateau rapide ! Il aura toutes les qualités du « bois ».
  • Bien entendu, il conservera sa cabine offrant deux couchettes comme à  l'heure actuelle, mais en ne sacrifiant aucunement à l'esthétique ! Nous ne voulons pas une caravane flottante, mais un beau bateau performant !

  • Dans une très large mesure, il sera personnalisable par son propriétaire, un certain nombre d’options seront offertes, mais celles-ci ne devront pas déroger aux exigences de la Directive Européenne concernant flottabilité et redressabilité, qui dicte notre démarche.

  • De ce fait, il faut souligner que sa flottabilité sera largement dimensionnée pour le maintenir à flot en toutes circonstances !