Coulant au pied de falaises surplombée par les ruines du Château Gaillard, la Seine forme une boucle devant la ville du Petit-Andelys.

... Elle y est navigable à voile sur une portion intéressante, du PK 175 au PK 183,5 soit sur 8,5 kilomètres, ce qui en fait le plus grand bassin de voile de la Seine entre Paris et Rouen, juste devant Triel.

Cette portion de la Seine est prolongée par un grand étang qui communique avec le fleuve à Venables au PK 184. Un pont oblige malheureusement à baisser le mat, mais le bassin auquel on accède vaut d’être visité : il mesure trois kilomètres de long sur un kilomètre de large dans sa partie centrale. Deux petites îles lui donnent un petit air d’aventure.

Les ports

Le bassin de voile des Andelys possède une particularité assez rare sur la Seine : son nombre de ports de plaisance. On en décompte trois :

• le port public des Andelys, facile d’accès et magnifiquement situé au pied du Château-Gaillard. Ii est hélas déserté en grande partie à la suite de nombreux vols. Il est toutefois question d’un changement de gestion, qui apportera peut-être une amélioration de la sécurité. Le prix de la place à l’année est très raisonnable et le port dispose à la fois d’une rampe de mise à l’eau et d’un élévateur. Le port à tendance à s’envaser, mais ceci n’est pas gênant pour un Marauder. La vieille ville du Petit-Andely est ravissante et dispose des commerces de base : boulangeries, épicerie, restaurants, bar-tabac, station service, etc.
• le port privé de M. Hubert. Situé non loin du PK 176, sur la rive droite de la Seine, ce petit port est situé au milieu d’un camp de caravaning, au pied des falaises. Le site est moins joli qu’aux Andelys, mais la surveillance est excellente. Sur la base d’une année, la location d’une place revient à 200 francs par mois. Il y a une grue pour la mise à l’eau, des sanitaires. Pour le moment, il y a deux Maraudeurs dans ce port, dont le mien.
• le port privé de Venables. Situé sur la grande ballastière décrite plus haut, ce port est plus cher que les deux autres et souffre de l’impossibilité de gagner la Seine sans démâter. Le plan d’eau est grand et agréable, favorable à la voile, mais on finit par se sentir un peu à l’étroit. L’une des deux les est facile d’accès et semble perdue au bout du monde. Le site est magnifique. Le port est gardé nuit et jour et parfaitement sûr. Il y a une rampe de mise à l’eau, mais ni grue, ni élévateur.

On peut ajouter la présence sur le plan d’eau des Andelys de deux appontements pour la plaisance, I’un à côté du PK 180, au terrain de camping dit du " Château-Gaillard ", à Bernières sur Seine, l’autre dans le village de Muids, en face du PK 183,5. Cet appontement est situé au pied d’un petit restaurant et on trouve des commerces dans le village. Au delà de ce point, la navigation à la voile est théoriquement interdite, mais il y a de nombreux bras secondaires où la pratique de la voile ne gêne personne. On peut par ailleurs descendre au moteur la Seine jusqu’aux écluses d’Amfreville-sousles-Monts, où delà desquelles on entre dans le cours soumis à l’influence de la marée. De Saint-Pierre du Vauvray à Amfreville, la Seine est somptueuse et le dédale d’îles offre des vues sans cesse renouvelées sur de jolis villages, de hautes falaises, des moulins médiévaux, etc.

Le plan d’eau des Andelys est particulièrement favorable à la promenade. il jouit aussi d’un intérêt évident pour les Maraudeurs : un yacht-club dynamique organise de nombreuses régates pendant une bonne période de l’année, commençant en général le 1 er mai et s’achevant vers le 1 er novembre, avec évidemment une baisse de fréquence en juillet et en août. La liste des régates pour 1996 est donnée plus loin.

La flotte

La flotte du yacht-club des Andelys n’est pas très nombreuse, mais on retrouve quand même toujours à peu près les bateaux suivants :

• un Fun ;
• un First Class 7 ;
• un Surprise ;
• un Edel 730 ;
• un Edel 600 ;
• un Edel 660 ;
• un Kelt 6,20 ;
• un Pen-Duick 600 ;
• mon Maraudeur.

Se joignent parfois un Edel 2, un Challenger Scout, un Corsaire et même un Requin. En moyenne, chaque régate regroupe entre six et dix voiliers. Les deux adversaires les plus redoutables sont le Fun et le First Class 7. Le Surprise, mené en solitaire, ne parvient pas à s’imposer. Quant à mon Marauder, j’espère beaucoup pour cette année, où il fera ses premières armes aux Andelys.

Les régates

Les départs ont lieu avant le PK 175 et la première bouée doit être virée juste devant l’île Motelle, au PK 178, c’est-à-dire en aval : nous profitons donc du courant. La remontée est beaucoup plus difficile, d’autant que le vent est souvent faible. I l arrive au moins une fois dans l’année qu’une régate soit annulée, aucun des bateaux engagés ne pouvant remonter le courant. Comme partout ailleurs sur la Seine, les vents sont très instables et souvent faibles.

Notons que la principale régate, les deux fois six heures de Venables, a lieu sur la ballastière de Venables et non sur la Seine elle-même. Ce plan d’eau n’est affecté par aucun courant.

Pour se rendre aux Andelys en venant de Paris : prendre l’autoroute A13, sortir à Gaillon ou Louviers Nord. En sortant à Gaillon, il faut suffit de suive la direction des Andelys, par Aubevoie, Courcelles et Bouatles. En sortant à Louviers Nord, il faut passer par Heudebouville (à droite en quittant l’autoroute), puis prendre la direction des Andelys à gauche en sortant du village. C’est ensuite tout droit. Le meilleur endroit pour mettre son Marauder à l’eau est le port public des Andelys. C’est de là que partent les voiliers pour rejoindre la ligne de départ.

A la fin des régates, la remise des prix a lieu au petit club house du yacht-club.

La cotisation annuelle est de 150 francs - Yacht Club des Andelys, chez M. Jean Coq, 33 rue des Falaises, 27500 Les Andelys.

Maraudeur n° 2218
(tél) 02 32 40 32 45