Imprimer
Catégorie : Récits de Maraudeur
Affichages : 3296
Le niveau d'eau anormalement bas du lac a conduit à l'annulation de la régate des Six heures du Der. Et du même coup à celle de la quatrième édition de MarauDer. Qu'importe ! Après un repli stratégique sur le lac d'Orient, dans l'Aube, sept Maraudeurs ont vécu là bas un moment exceptionnel les 3 et 4 septembre.

 

Tout simplement inoubliable !

Le rassemblement de Maraudeur organisé le week-end du 3 et 4 septembre au lac de la Forêt d'Orient à Troyes restera à jamais gravé dans la mémoire des sept équipages présents. Deux jours de bonheur en Maraudeur ! Et même plus pour certains. Marie et Kevin sur Hobbit, Claude et Dominique sur Rovan,, naviguaient en effet ensemble dès le vendredi après-midi. Nelly et Philippe sur Booguy, Francis sur Eliot, Jean-Michel sur El Tiburon, Jean Pierre sur Ily, Vincent sur Meo, ont mis à l'eau le soir même ou tôt le lendemain matin sur l'immense cale du port du Mesnil-Saint-Père.
L'annonce le 10 août de l'annulation de la régate des Six heures du Der fut une grosse déception. MarauDer est paradoxalement tombé à l'eau dans un lac à sec. Un comble ! Merci Claude et Vincent d'avoir pris les choses en main, cherché et trouvé une solution de substitution, et transmis très vite toutes les informations. Remplaçant au pied-levé la quatrième édition de MarauDer, le rassemblement de la Forêt d'Orient a donné un nouvel élan à l'idée de créer un second rassemblement régulier de Maraudeurs dans le quart nord-est de l'hexagone. Au nombre de quatre l'an passé, nous étions cette fois ci sept. La date est simple à retenir : le premier week-end de septembre.

{source}
<embed type="application/x-shockwave-flash" src="https://picasaweb.google.com/s/c/bin/slideshow.swf" width="400" height="267" flashvars="host=picasaweb.google.com&noautoplay=1&hl=fr&feat=flashalbum&RGB=0x000000&feed=https%3A%2F%2Fpicasaweb.google.com%2Fdata%2Ffeed%2Fapi%2Fuser%2Fasm.mediatheque%2Falbumid%2F5648974768688122977%3Falt%3Drss%26kind%3Dphoto%26authkey%3DGv1sRgCPjuxvvZkLmFWQ%26hl%3Dfr" pluginspage="http://www.macromedia.com/go/getflashplayer"></embed>
{/source}

 

Du Der au lac d'Orient

La preuve est faite qu'en cas d'indisponibilité du lac du Der et de la régate des Six heures organisée par le YC Der, le lac d'Orient offre une alternative de qualité. Plus petit que le Der, le lac d'Orient n'en offre pas moins lui aussi un beau cadre naturel sans engins à moteur, et une eau très propre. Deux jours durant nous avons eu un bon vent toujours établi autour de force 3, parfois un peu plus. Et stable en direction ! Grand soleil le samedi, temps couvert mais très doux le dimanche : une météo quasi idéale.
Une fois sur l'eau, on oublie vite l'aspect très, voire trop aménagé (mais très pratique) du port du Mesnil-Saint-Père. Dommage que ce village tout en longueur ne dispose pas d'une épicerie. La plus proche n'est toutefois qu'à sept kilomètres. Corollaire positif de cet aménagement : une agréable terrasse de café domine les pontons. Testée et vérifiée elle aussi ! Champion de la sobriété avec une inclination inoxydable pour la double menthe à l'eau, Jean-Michel a également nettoyé tout le monde le dimanche matin lors d'un très long bord de spi. Il y a sûrement de la menthe et de l'eau dans sa menthe à l'eau. Mais pas que, d'après certains bruits de ponton...
Faut-il priver l'irréductible breton qui a fait 630 kilomètres pour venir au lac de la Forêt d'Orient de sa potion magique et mettre hors jauge son breuvage de référence ? Ce serait mesquin. D'autant plus que le skipper de El Tiburon, rapide sous spi asymétrique, sait aussi jouer les navires avitailleurs et compléter généreusement les paniers pique-nique des uns et des autres. « J'ai retrouvé ce lac avec plaisir. Je n'y étais pas venu depuis près de 15 ans. Le Maraudeur est parfaitement adapté à ce type de plan d'eau. Comme le temps était de la partie, ce fut un bien agréable rassemblement. La passion commune et l'amitié nous ont vraiment guidés pendant ces deux jours », assure Jean-Michel. Qu'ajouter de plus ?

Un grand moment de voile et de partage

Jean-Michel ne fut pas le seul à être ravi ; nous l'étions tous. « Merci à tous pour votre présence ce week-end qui restera pour moi un très grand moment de voile et de partage », résumera Francis à l'issue de ce rassemblement très réussi. On ne saurait mieux dire. La passion commune et l'amitié : deux maîtres mots de l'AS Maraudeur. Les skippers en solo n'ont jamais manqué d'un coup de main quand nécessaire, pour mâter ou dé-mâter par exemple. A la différence de MarauDer, aucune régate n'est venu ponctuer le rassemblement au lac de la Forêt d'Orient. Ça n'a manqué à personne, alors que la plupart des équipages présents aiment régater. Pas même à Kevin, organisateur de la régate des Impressionnistes et du Grand Prix de L'isle-Adam. (C'est le 25 septembre prochain).
« Deux jours complets de navigation intense sans le stress de la régate. Que du bonheur! », affirme Kevin. D'autant que Marie, qui navigue de plus en plus et de mieux en mieux, a fait ses premiers bords sous spi. Coté statistique, la situation est limpide. Sept bateaux mais deux équipages mixtes. Sept bateaux mais quatre skippers en solitaire. Enfin pas tout à fait : Jean-Pierre a embarqué un sympathique visiteur déjà venu nous voir au National au Der, Hervé Bellanger. « Il dit que le bateau est instable », maugréait Jean-Pierre. Ily instable ? Manquerait plus que ça ! Hervé, propriétaire d'un Figaro 5, n'est toutefois pas rentré à la nage. Il a juste été chapitré à l'unisson : ne pas confondre bateau instable et bateau vivant. Non mais !

Vous pouvez voir la vidéo de Hervé sur :

http://vimeo.com/28666079

Bord à bord pour comparer les vitesses

Tous les participants au rassemblement de la Forêt d'Orient disputent le National Maraudeur. Certains aiment même beaucoup tourner autour de trois bouées. Ne pas disputer de régate ne nous a pas empêchés de nous tirer des bourres d'anthologie, pour le plaisir du jeu. Les bateaux équipés d'un GPS communiquaient la vitesse atteinte. « 5,3 noeuds », exultait Vincent à l'issue d'un bord de bon plein.
Rovan de la presque île des Terriers au port, a semé ses poursuivants sans coup férir en fin d'après midi le samedi. « On n'a rien pu faire », reconnaissait Vincent avant d'inviter à virer de bord et à remettre ça, « comme en planche à voile quand on faisait sans cesse des allers et retours sur le même bord ». Rigolade générale ! Nous venions de retrouver nos vingt ans et moins. Le Maraudeur, bien plus qu'un dériveur lesté habitable, est un élixir de jouvence. Le week-end a montré que les bateaux prenaient tout à tour l'avantage. Ne manquaient qu'un CNL et un Naviking pour avoir une collection complète navigante sous les yeux.
Le soir au ponton les discussions allaient bon train. Exemple : faut-il obliger les participants au National à dormir dans leur bateau pour faire assumer dans leur chair à certains le dépouillement hors jauge de leur Maraudeur ? On a bien ri ! En tout cas au lac d'Orient, trois solitaires et un couple ont dormi dans leur bateau. « A 15 € le forfait de port pour le week end et 10 € la nuit supplémentaire, c'est plus économique que le moins cher des hôtels » souligne Claude. « Et le matin, sous un certain angle je vois ma girouette par le hublot !» Bord à bord les soirées dans les cokpits ne sont pas tristes. Les amateurs de bière brune ont décerné la mention très bien à la cambuse de Meo.

Pique-nique en pleine nature

Nelly n'en a voulu à personne le samedi de l'avoir fait débarquer pour pique-niquer sur une grève déserte (mais boueuse !) à la presqu'île de la Petite Italie, et traverser de hautes herbes potentiellement pleines de bêtes à ses yeux. Ah Nelly ! Si tu savais ! Toutes ces sauriens et reptiles que nous avons discrètement déplacés .... Le dimanche, après votre départ obligé en fin de matinée avec Philippe, nous avons déjeuné dans l'anse de la Picarde sur une jeune pelouse naturelle fraîchement poussée après avoir beaché dans une vase molle à souhait. A chaque pas dans cette herbe tendre, une petite grenouille jaillissait. Féerique ! Boire sans vous le bon Porto que vous nous aviez laissé avec Philippe était presque une douleur. Presque !!!! On a toutefois bien pensé à vous.
Naviguer en flottille est un plaisir quasi indescriptible. Nous avons exploré les 2500 hectares du lac de d'Orient en tous sens et dans leurs moindres recoins. De l'anse des Piquets à la presque Ile de Beauloisirs, de la presque Ile de l'Ile aux Moines à l'anse de Larivour, on peut à loisir tirer de longs bords sous toutes les allures quelle que soit la direction du vent. Il y a de quoi faire un magnifique parcours côtier dans la perspective du National 2013. Eh oui : nous y pensons déjà ! Nous avons reconnu les lieux, les installations, pris des contacts avec deux clubs.

Rendez-vous le 1er week end de septembre

L'anse de la Picarde et le site du CNHS répondent à l'ensemble des critères du cahier des charges habituel de notre association. Un très joli cadre champêtre à souhait ! Et coté organisation de régate, le CNHS co-organisateur avec le CVLO du championnat de France HN, dispose du savoir faire et des moyens nécessaires. Nous les avons vus à l'oeuvre dans le cadre du National espoirs 505. Un magnifique spectacle, une cerise sur le gâteau. Et quel gâteau ! J'ai encore dans les yeux le sept Maraudeurs navigant bord à bord et la mine hilare de leurs équipages.
J'ai encore dans l'oreille les rires des uns et des autres pataugeant lors des débarquements sur des rives sauvages ou jamais -c'est sûr- personne n'avait encore jamais débarqué. J'ai encore dans le coeur tous ces chaleureux moments d'amitié. La concentration de Maraudeurs à la Forêt d'Orient : un simple meeting ? Non ! Un moment de grâce ! Retenez donc d'ores et déjà votre premier week-end de septembre 2012. Le rassemblement d'automne des Maraudeurs est cette année devenu une classique à ne plus manquer.
Dominique LAURENT

Etaient au Lac de la Forêt dOrient:


Vous voulez en savoir plus : contactez les !