Shadoks

Un souvenir du Soixantenaire Maraudeur

pict0086Pas de candidats pour la sortie de ce week-end, 7 et 8 août !!! Et pourtant, quelle magnifique ballade dans le Golfe du Morbihan !!! Souhaitons qu'elle se renouvelle !

 

 

 

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Les absents le regretteront, tant le plaisir était au programme avec un tour de l’Ile aux Moines et un pique nique à l’Ile d’Arz. Il n’y avait donc que les organisateurs, Arnaud et moi-même et nos équipières, Marie et Patricia. Deux tout-petits bateaux pour se tirer la bourre parmi les plus gros.

Patricia avait beaucoup régaté avec moi il y a dix ans, en Vent d’Ouest. Ensuite sa vie de photographe, majoritairement sous-marin, l’avait emmenée parcourir le monde. Elle n’avait pratiquement plus fait de voile depuis et c’était pour elle un retour. Elle allait attaquer fort !

Samedi 7 août 2010

Mise à l’eau au Crouesty de mon Maraudeur, El TIBURON. La cale manque un peu de pente, mais cela passe en jouant fin pour immerger un peu plus que le bord des pneus mais pas les moyeux.

La marée montante est indispensable pour rentrer dans le Golfe. Conséquence, le chenal de sortie, plutôt long, doit être pratiqué contre le courant. La voile y étant interdite, ce sera avec un moteur électrique Torqeedo à batterie intégrée. Léger, propre, silencieux, puissant.

Envoi des voiles au niveau des bouées d’atterrissage. Vent régulier et stable force 2. Cap au nord vers le Golfe. Quelques belles marmites à la hauteur du Grand Mouton. La trajectoire se tortille, le nez du bateau pique un peu dans les vagues désordonnées, c’est rigolo.

Regards et réflexions médusés des autres voiliers : qu’il est petit ! Le fait est qu’un Maraudeur est de très loin le plus petit bateau sur l’eau. Vue la taille de certains vaisseaux, ce serait même une annexe !!!

Direction Nord Est pour rallier sous spi le chenal entre Baden et l’Ile aux Moines. Nous y retrouvons Arnaud et Marie. N’ayant pas de Maraudeur disponible, c’est avec leur magnifique Wayfarer (photo ci-dessous) à pont en bois verni qu’ils nous rejoignent .

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Courant portant et vent monté à force 3, l’Ile au Moines est prestement remontée et contournée par le Nord. Nous nous arrêtons à Arradon. Cet ex grand spot de la voile légère est largement squatté par le motonautisme. Affalage en espace dégagé et prise de quai au moteur. Pique nique et bon café et c’est l’heure du retour.

Attention ! Un très fort thermique s’est levé et s’est rajouté au vent de base. Il faut rajouter des barreaux à l’échelle de Beaufort. Prudente prise d’un ris au quai. Faute d’inter ou de foc de brise, ce sera le génois entier. La marée descend et nous porte entre les îles d’Arz et aux Moines.

Le vent devient vraiment fort avec 5 établi, rafales à 6. Cette information sera confirmée le soir par d’autres plaisanciers disposant d’anémomètres. Vent contre courant, la mer se creuse. Dans ces conditions, le Maraudeur est surtoilé et il faut souvent choquer de la grand-voile. Mon équipière manque aussi de force physique et d’entraînement pour tenir le génois et virer rapidement dans des situations musclées.

Il est probable que les taquets de foc n’aient pas non plus l’angle idéal des mâchoires ; une petite chose à réviser. Attention toutefois à ne pas sous-toiler car il faut garder de la puissance et de la vitesse pour jouer avec les vagues. La grand-voile à un ris convient, un inter en place du génois serait le bienvenu.

En solo, il faudrait réduire davantage mais à deux personnes plutôt lourdes, avec de bonnes sangles de rappel, c’est parfait. On se prend à rêver d’un trapèze, comme sur le Vent d’Ouest…

C’est fourbu que nous prenons une bouée, dans la zone de mouillage du Logéo. L’indicateur de consommation de la batterie du moteur indique 40 % disponibles. Le moteur ayant accompli toutes les manœuvres de départ et arrivée dont le long chenal du Crouesty contre le courant, il remplit parfaitement son rôle pour moi qui ne souhaite pas faire des trajets au moteur mais cherche un équipement léger, propre, sans bruit et sans odeur pour les manoeuvres portuaires.

Dimanche 8 août 2010

La remorque a fait la navette du Crouesty vers le Logéo. Elle nous attend au parking.

Départ dans la pétole complète. Prise de bouée à la pagaie et attente du vent. En plus des fusées de détresse et autres gilets flottants, l’armement obligatoire d’un voilier devrait comporter deux bons romans policiers par équipier à bord !

Eole se lève vers 11h30 et c’est sous spi et par force 1 à 2 que nous gagnons l’île d’Arz. Navigation typique du petit temps, empannages fréquents et réglages incessants pour capter chaque souffle. Belle arrivée à quai à la voile dans un espace confiné, rempli d’annexes amarrées par des va et vient jouant à la toile d’araignée. Spiderman ferait-il de la voile ?

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Déjeuner dans le bourg autour de quelques crêpes. Des gamins nous font une impressionnante démonstration de diabolo acrobatique sur un skateboard à seulement deux roues et châssis articulé. De vrais artistes de cirque au talent réel. Bons pour la Piste aux Etoiles.

De nouveau une prise de ris préventive et un super départ à la voile dans un mouillage très encombré avec les félicitations des spectateurs. Voiles à contre, culer, inverser la barre, virer ou empanner à ras des moustaches des autres navires. Nos deux petits bateaux se font plaisir.

Le vent est fort mais moins que la veille, force 4 avec peu de rafales, modérées de surcroît. Il n’empêche qu’un inter serait plus adapté qu’un génois.

Moins de vent, donc vagues plus modestes malgré le courant opposé. Le retour vers la cale du Logéo s’effectue au près parmi de nombreux bateaux en régate, dont les fameux Guéparts si nombreux dans le Golfe. Quel plaisir que de s’intégrer dans cette animation vélique.

Vient alors la remontée sur la cale, le démâtage et le rangement. Tous rêvent d’une bonne douche et d’un bon lit.

Bilan

  • Un formidable week-end de plaisir. Les mains rêches et le visage plein de sel. Epaules et genoux courbaturés.
  • El TIBURON est un très bon bateau de brise. Il est très équilibré. A peine ardent, très manoeuvrant sous grand-voile seule.
  • Son accastillage, qui parait compliqué à certains, est en fait simple mais complet. Toutes les manœuvres tombent bien sous la main et sont exécutables depuis les deux bords sans quitter le rappel au vent.
  • Le spi asymétrique est facile et le bout dehors orientable permet le vent presque arrière.
  • Les moyens d’étarquage sont très puissants, mais c’est nécessaire pour un bateau servant en mer où les conditions sont souvent plus rudes qu’en eaux intérieures.

C’était sa deuxième sortie seulement, l’inauguration ayant eu lieu lors du National sur l’Erdre. Les réglages s’affinent, quelques détails se modifient. Il faudra améliorer les taquets coinceurs de foc. La garde robe idéale se dessine. Un inter semble bien être la voile de base pour ce programme, plus qu’un génois maxi.

Merci à Marie BESSETTE pour sa photo de "El Tiburon" au portant".

Et après ?

Vous êtes tous invités aux prochaines sortie les 14 et 15 août ou les 21 et 22 août..

Selon la météo, nous envisageons :

  • une visite de la Vilaine entre Arzal et Redon, ou,
  • un bivouac à l’Ile Dumet.

Venez nombreux, ce serait chouette de planter plusieurs tentes sur la plage et de dîner comme des scouts…!