Shadoks

Un souvenir du Soixantenaire Maraudeur

Après :
  • (1) "La genèse" qui explique le "pourquoi", 
  • puis (2) "Il se concrétise" qui détaille le "comment
  • voici (3) "Le plan est finalisé" : présentation du Maraudeur C.I. !
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Nous avions tous un rêve !

Nous voulions un nouveau Maraudeur :
  • Esthétiquement beau,
  • Conservant, voire améliorant, les qualités reconnues des "Bois" d'origine, en particulier son comportement par petit temps,
  • Tout en respectant (rappelons-le) la législation et la jauge actuelle !

Rêve ambitieux mais accessible !

Les plans proposés par François Vivier nous ont permis de constater que ce rêve était réaliste.

  • L'esthétique ; le dessin du nouveau Maraud fait apparaitre un magnifique bateau, aux lignes simples et pures, et dont l'appartenance à la - désormais - grande famille des Maraudeurs est assurée....!
  • En ce qui concerne les performances, il faudra bien enetendu attendre les premiers essais. Rappelons néanmoins que les lignes d'eau, le lest, la surface active de dérive etc... sont strictement identiques au dessin original de Jean-Jacques Herbulot. La construction en contreplaqué permet d'affirmer que la rigidité sera la. Le poids restera au minimum de la jauge : 300 kg.

La technique de construction

Le bateau sera réalisé en bois époxy (contre-plaqué, épicéa ou similaire), partiellement selon la technique du cousu stratifié. La coque sera en CP de 6 mm. Ses bouchains) resteront, eux, en bois moulé, ou plus exactement en contreplaqué moulé : 2 plis de CP 3 mm. fixés sur quelques lisses.

montageCes lisses seront fixées à un ensemble de cloisons structurelles et de gabarits de montage transversaux (figurant sur le schéma ci-contre, issu d'une autre production de F.Vivier).

Options envisagées

Le bateau sera personnalisable dans une large mesure, en respectant toutefois certaines caractéristiques qui seront clairement indiquées et feront partie prenantes de l'homologation du plan. Sans être exhaustif, on envisage actuellement les options :

  • porte de descente en une ou deux parties,
  • capot de descente, coulissant ou à emboîtement,
  • équipets et rangements intérieurs,
  • bancs de cockpit basculant (voire pas de banc),
  • coffre de cockpit, éventuellement amovible (pour les régatiers, toujours à la recherche du poids minimum...!)

Le Rouf

C'est peut-être LA nouveauté... C'est certainement la modification la plus évidente par rapport aux précédents Maraudeurs. Il faut convenir que, venant après le "Gallois", généralement très apprécié sur le plan esthétique, le retour a la bulle d'origine n'avait pas vraiment convaincu la totalité des Maraudeuristes, même si certains y adhéraient.3_4_av_d

Le nouveau rouf conserve l'aspect élancé du "Gallois" et, accessoirement, les facilités de mâtage en solo induites par sa forme "en sifflet". Mieux intégré aux lignes générales du bateau que le "Gallois", notamment au niveau de la tonture et du bouge du pont, il est encore plus esthétique, réussissant à conserver l'esprit Maraudeur tout en offrant une silhouette contemporaine.

Le cockpit

Bien entendu autovideur, le retour à un coffre arrière minimum obligatoirement présent (insubmersibilité) concorde lui aussi à rééquilibrer l'esthétique du bateau en revenant à l'idée initiale de J.J.Herbulot. La version proposée au départ comporte deux bancs permettant de s'asseoir par petit temps, ce qui n'exclut pas la position assise sur les plats-bords pour faire du rappel.maraudeur

Le pontage arrière est au même nivreau que les bancs de cockpit et possède une petite auge pour un éventuel HB. Comme annoncé, ce pontage pourra être prolongé pour offrir un coffre de rangement, que l'on peut imaginer amovible.

Volumes de flottabilité

Leur disposition doit faciliter le redressement du bateau retourné (exigence européenne) tout en assurant une flottabilité et une stabilité du bateau redressé. Le volume total nécessaire est d'environ 330 l. sécurisé par l'emploi de pains de polystyrène de faible densité (tels ceux utilisés dans le bâtiment pour effectuer des réservations dans les dalles de béton au coulage de ce dernier). Ils figurent en traits hachurés bleu sur les 2 croquis.

Grâce à ces pains, la flottabilité reste assurée même en cas d'avarie grave de coque. Les volumes de flottabilité disposeront de trappes d'accès vissées qui faciliteront la pose d'accastillage, les réparations éventuellles et le contrôle interne avant hivernage.

Lest et dérive

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  • Le massif de lest, réalisé en CP, est relié à la coque puis lesté d'éléments en plomb noyés dans de
    la résine de coulée.
  • La dérive conserve sa géométrie externe au bateau. Sa tête a un nouveau dessin qui permet de glisser la dérive par le dessus du puit. Elle devient amovible à flot ou à sec sans aucune difficulté particulière, et cette solution exclut tout décrochage intempestif... Le puits de dérive comportera des pitons d'élingage.

Le cousu stratifié

La technique du "cousu-stratifié" consiste à assembler des pièces de contreplaqué prédécoupées à la cote définitve, à les "coudre" ensemble au moyen de ligature en fil (de cuivre par exemple) et enfin à stratifier la liaison à l'intérieur et à l'extérieur, réalisant ainsi une sorte de "soudure" des deux pièces jointes.

Les outils informatiques de conception améliorent encore la méthode en permettant de définir à la fois la géométrie des supports (en général les cloisons du bateau) et celles des pièces à assembler (les côtés du rouf par exemple).

Elle simplifie beaucoup la construction pour l'amateur : pas de tracé compliqué, pas d'équerrage précis, peu d'aasemblages de bois massif...

Ces quelques lignes visent à donner une compréhension de la technique à employer pour le Maraudeur CI. François VIVIER fournit avec les plans des fiches techniques beaucoup plus détaillées pour la réalisation du bateau.

Bilan du Maraudeur C.I.

Cette nouvelle version, conforme à la jauge, présente les avantages suivants :

  • esthétique renouvelée,
  • respect de la personnalité du bateau,
  • légèreté, rigidité d'où performances...
  • dérive extractible, mâtage simplifié,
  • élingage possible,
  • personnalisation aisée.

En conclusion : longue vie aux Marauds !