Shadoks

Un souvenir du Soixantenaire Maraudeur

Construction amateur d’un « Maraudeur » de J.J. Herbulot et F. Vivier - 2/7

Notre ami Etienne nous raconte en détail la gestation de "Désiré".... Laissons lui la parole pour cette deuxième étape.

Description chronologique de la 2 ème étape de la construction

  1. Assemblage de la poutre support de construction du bateau
  2. Préfabrication du puit de dérive
  3. Habillage des cloisons avec des tasseaux et des renforts appelés « doublantes »
  4. Assemblage de la structure sur le support : cloisons, charpentes axiales,  puit de dérive, lisses de bordés

Découpe des pièces et 1er assemblage

Le stock de contreplaqué est conséquent, il faut 22 panneaux de 122 X 244 cm de 3 à 15 mm d’épaisseur

  • Le CP ordinaire de 15 mm sert à la poutre axiale et aux supports de cloisons,
  • Le CP de 3 mm sert pour les bouchains,
  • Le CP de 6 mm sert pour les bordés, ponts, rouf et les cloisons. (Sauf la n°7 à l’aplomb du mat),
  • Le CP de 9 mm sert pour les doublantes, charpente axiale, sommier de couchette et plancher de cockpit, tableau.

Les nombreuses pièces sont tracées suivant les plans du dossier de l’architecte. Equerre, règle alu et Té grand format font l’affaire pour cela. La découpe est réalisée à l’aide d’une scie sauteuse ordinaire. Il faut être attentif pour la découpe des panneaux épais, en effet il convient de s’assurer que la lame reste bien à l’équerre pour respecter le traçage, ce n’est pas évident. Cela va me demander une centaine d’heures de travail.

art 2 tracage

Chaque pièce est imprégnée de résine époxy. Cela sert à éviter les infiltrations d’eau dans le bois, en particulier dans les chants.

Je fais mes premiers travaux d’entoilage sur les parois intérieures du puits de dérive ; il faut y apporter un grand soin car elles ne seront plus accessibles après l’assemblage définitif. J’incorpore des plaques inox pour constituer le moyeu de l’axe de la dérive, elle aussi en inox.

art 2 impregnation

La charpente axiale est réalisée à l’aide de 3 plis de CP de 9 mm collés entre eux, il faut équerrer l’ensemble suivant le profil définitif de la coque. Les plans sont très clairs à ce sujet et le travail est réalisé à la ponceuse à bande.
 Pose des cloisons par boulonnage sur leurs supports, du puits de dérive et de la charpente axiale.
 Pose des lisses bois massif qui supporteront les bordés.

Première ébauche du bateau : la poutre et quelques cloisons en place

art 2 poutre

Pose des lisses de bordé

art 2 structure

  • La pose des lisses en bois massif n’est pas simple, il faut à la fois les cintrer et les tordre.
  • Tout d’abord il faut fabriquer des lisses de bois massif de plus de 5,00 m de long. Il s’agit d’assemblage en bout appelé scarf. Les éléments sont usinés en sifflet pour les superposer de 8 fois leur épaisseur avant collage. J’ai réalisé cela à la ponceuse à bande.  Cette technique sera aussi utilisée plus tard pour l’assemblage des bordés en contreplaqué de 6 mm.
  • Je les ai ensuite présenté « à sec » et fixé avec les moyens du bord : vissage, serre joint, liens, etc...
  • Pour procéder au collage définitif j’ai du tout déposer, à ce moment ça se complique, le bois fend (il n’aime pas être vissé, dévissé et revissé). La zone la plus compliquée se trouve à la liaison de ces lisses sur l’étrave, j’ai dû compléter avec pièces de bois massif du profil de l’étrave afin de pouvoir visser solidement. Puis on procède au collage à la résine chargée.
  • J’ai essayé plusieurs techniques d’application de cette résine, la meilleure consiste à utiliser des seringues de grosse taille utilisées en hôpital, sans les aiguilles bien sûr. Mes seringues étaient constituées d’un tube de Ǿ 5 mm, il ne faut pas moins pour extraire la résine.

art 2 pose lisses

A bientôt pour la suite…!